Dunne chez McLaren : un pilote affamé comme jamais, mais pas encore servi
En Autriche, Alex Dunne a claqué un quatrième temps en essais libres pour sa première sortie en F1, sans la moindre erreur. Une entrée en scène aussi propre qu’une voiture de location rendue avant inspection, qui contraste avec les débuts ratés d’Andrea Kimi Antonelli à Monza, ponctués d’un crash.
Warren Hughes, chargé du développement des pilotes chez McLaren, n’a pas boudé son plaisir : « Il ne vient pas d’un milieu où la réussite était facile. Il a dû se battre pour en arriver là. Ça se voit dans son approche très axée sur les résultats et dans sa faim de réussir. » Une faim à ce point visible qu’on s’attend presque à le voir croquer le volant à la fin de la séance. Benn Huntingford, directeur sportif de Rodin en F2, souligne le même tempérament : « Alex a tendance à être tout ou rien, c’est ce qu’on cherchait. Il a un instinct de course qu’on ne peut pas apprendre. » Comprenez qu’il vaut mieux freiner un étalon que pousser un âne. Dunne, pour sa part, sait que son travail au simulateur est pour beaucoup dans ses progrès : « J’ai expliqué aux ingénieurs ce que je devais améliorer. Leur aide a été énorme. Après ma première séance chez eux, je suis allé à Bahreïn et j’ai gagné. Je n’avais jamais progressé aussi vite. » Comme quoi, même les plus talentueux ont parfois besoin d’un bon tutoriel. Malgré un accrochage à Monaco, qui lui a valu un torrent d’insultes sur les réseaux, Andrea Stella l’a soutenu : « Il m’a appris qu’il valait mieux perdre quelques places pour finir avec des points. » Un conseil qu’on devrait aussi donner à certains touristes sur l’autoroute.
Pour l’instant, Norris et Piastri restent bien accrochés chez McLaren, mais Alessandro Alunni Bravi reste confiant pour l’avenir : « La constance et la maturité finissent toujours par payer. » Et dans le cas de Dunne, elles pourraient bien payer comptant.

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